SCAPHANDRIERS – Rencontre/débat

DIMANCHE 11 OCTOBRE – à partir de 13h

RENCONTRE AVEC DES COLLÈGUES SCAPHANDRIERS

Le développement du métier de scaphandriers est intimement lié à celui de notre profession de cordistes. C’est à partir de la fin des années 70 que des entreprises comme Hydrokarst ou la CAN développent les travaux sur cordes et les travaux subaquatiques.
Cordistes et scaphandriers : deux jeunes métiers de travaux spéciaux qui continuent encore aujourd’hui de se constituer en tant que professions à parts entières. Deux métiers avec un nombre de travailleurs en constante évolution mais longtemps restés sans réelles structures et dynamiques de défense salariales.
Les collègues scaphandriers, dix fois moins nombreux que les cordistes en France, ont su prendre dix ans d’avance sur nous en termes d’organisation et de défense de leurs droits.
C’est d’ailleurs au travers d’un syndicat de scaphandriers, le SCAPHCO que des premiers cordistes tentent de s’organiser à la fin des années 90.
Si cette première expérience a été courte pour les cordistes, les collègues scaphandriers ont eux continué l’aventure. Il ont ensuite créé l’association Scaphmotion à laquelle s’est joint le syndicat CGT des scaphandriers.
Diffusion d’information, soutien à certains collègues en conflit avec leur employeur, contre-enquêtes en cas d’accidents, soutien aux victimes et aux familles, campagne de boycott de certaines entreprises, constats d’huissier et poursuites judiciaires en cas de pratiques dangereuses et illégales de certains employeurs, combat pour orienter la rédaction d’un arrêté de certification des travaux hyperbares, débrayages et grèves coordonnées dans plusieurs entreprises…
Leur pratiques de luttes sont multiples et portent leur fruits.
Très tôt ils gagnent une première bataille auprès de leurs agences d’intérim avec la réévaluation de leur frais kilométriques passés de 12-15 centimes à 25 centimes/kilomètre. Ils gagnent ensuite des procès contre certains employeur (Hydrokarst notamment) en se constituant partie civile dans des procès d’accident du travail. Depuis 2019, il siègent comme « Union Job » à l’ « European diving technology Committee » pour plus de coopération avec d’autres organisations (Espagnoles et Italiennes notamment). Petit à petit, ils réussissent à peser dans la définition et l’encadrement législatif et réglementaire des travaux hyperbares.

Mais plus que certaines victoires spécifiques, durant toutes ces années, c’est avant tout la constitution d’un réseau d’entraide, de lutte et de solidarité entre travailleurs qu’ils ont réussi à construire et qu’ils continuent de développer.

Plusieurs scaphandriers viendront nous parler de leur parcours, de leurs luttes. Un moment d’échange entre travailleurs pour partager leur expérience et pour s’enrichir les uns les autres de bonnes idées et de pièges à éviter dans le long chemin de la lutte sociale et du combat pour nos droits.